jeudi 29 mars 2012

Patric Jean : "La raison du plus fort"





Le premier plan du film le résume en partie : de la fenêtre d'une prison en construction, on voit au loin une usine en ruine. La fermeture de la seconde est, pour le réalisateur, la cause indirecte, mais mécanique de la création de la première : « aujourd'hui on détruit ici une usine et demain on bâtira une prison ».

Ce documentaire suggère en effet qu'en France, en Belgique et en d'autres pays d'Europe, les politiques mise en œuvre pour lutter contre la hausse du chômage sont plus sécuritaires qu'économiques : au lieu de combattre la pauvreté, on combat les pauvres. Aux côtés des quartiers riches, on tolère l'existence de banlieues de misère où se généraliserait la « tolérance zéro ».

Patric Jean montre ainsi que l'on concentre dans ces quartiers tous les problèmes de nos sociétés : fort taux de chômage, fort taux d'analphabétisme, faux taux de pauvreté, fort taux de précarité, fort taux de criminalité... Alors que, selon lui, c'est précisément dans ces quartiers que l'État est le moins présent : faiblesse et/ou difficulté d'accès des équipements culturels, faiblesse des infrastructures de transport et d'urbanisme, distance à l'autorité, etc. Le documentaire identifie alors les conséquences de cette logique discriminatoire propre à nos sociétés occidentales.

Ce faisant, le réalisateur remet en cause l'image d'une démocratie européenne où tous auraient leur chance et offre un regard sur la société européenne, qu'il juge brutale. Il déclare ainsi en introduction au documentaire : « Quelle drôle d'époque ! Que sommes-nous en train de faire ? Avons-nous perdu la raison ? »

Avec ce documentaire, Patric Jean souhaite dénoncer le changement de politique mis en œuvre en Europe depuis la fin des années 1990 : « C'est toute l'Europe qui est en train de passer du traitement social de la pauvreté au traitement carcéral ». Le documentaire repose sur une argumentation rigoureuse, le réalisateur ayant choisi un certain nombre d'exemples particulièrement pertinents. Ses thèses sont proches de celles que le sociologue Loïc Wacquant avait par exemple développé dans Parias urbains. Ghetto, banlieues, État. (La Découverte, Paris, 2006) ou celles du philosophe Jean-Paul Curnier. Ce dernier précise : « Le seul futur des démocraties occidentales aujourd'hui, c'est la menace de leur fin... Et l'on voit bien du reste comment, aux promesses d'un monde meilleur, se sont substituées les exhortations au rassemblement contre toutes sortes de menaces, comment à l'idée de conquêtes démocratiques s'est substituée celle du maintien d'une froide survie... »




vendredi 23 mars 2012

Ron Mann: Grass




LIEN 1


Portrait d'un siècle de lutte contre la marijuana aux Etats-Unis, "Grass" remonte le temps à travers des documents d'archives et notamment les films de propagande anti drogue.

samedi 17 mars 2012

Don Letts : Punk attitude !




From the Kinks to Agnostic Front . From Count Five to MTV's punk-pets.
From the Velvet underground to the internet.
Starring the Ramones, The Bad Brains, The Slits, The Dead Kennedys, Henry Rollins, The Buzzcocks, The Clash, The Sex Pistols, The New York Dolls, Blondie, Television, Pere Ubu, Suicide, Sonic Youth, Siouxie and the Banshees, Agnostic Front, James Chance, The Dictators, Jim Jarmush, Glenn Branca, Magazine, MC5, Patti Smith, ...

mardi 13 mars 2012

Maila Nurmi aka Vampira





Tribute to Maila Nurmi who created and portrayed the world's first horror host, Vampira, in 1954

lundi 12 mars 2012

Nadav Harel : Attack of the happy people




"Ecstasy, which started out as a psychotherapeutic drug, has now become one of the most consumed recreational drugs around. This film by Nadav Harel documents the flourishing ecstasy party culture in Israel today. Navel says that Israel has one of the world's highest drug consumption rates. Affected by wars, an aggressive marketplace economy and very powerful religious forces, young people in Israel escape their harsh reality through excessive drug consumption. Ecstasy is particularly widespread. Many of the young Israelis interviewed for this documentary refer to it as “the drug of love” and say that when you're on it “everything becomes rosy; you're in a fantasy world; you love everyone you see...” This program features experts who believe in the therapeutic uses of the drug and also opponents of the drug who believe ecstasy use characterises our consumer-driven society, as many products such as music, clothes, dance parties and so on are being promoted through this drug trend."