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vendredi 26 octobre 2012

mercredi 25 juillet 2012

L'art de raconter des histoires




LIEN 1

La "scénarisation" comme technique de communication et de pouvoir. Jugée plus efficace que les discours analytiques en terme de conquête des esprits, elle s'impose comme le mode de discours privilégié de la propagande moderne. Se déguisant sous la forme apparemment naturelle et traditionnelle d'une "simple histoire" qu'on raconte, elle est le lieu d'une guerre des cerveaux; influence les comportements et conduit à un appauvrissement dramatique de la pensée critique et rationnelle. Exportée des États-Unis vers le reste du monde (à l'instar d'une grande partie de ce qui concerne les "mass média"), elle témoigne aussi de la grande porosité entre les valeurs politiques, les scénarios, les techniques de formation et de contrôles élaborés entre Washington et Hollywood. Les deux s'inspirant et se renforçant mutuellement.
Une seule question demeure : Qu'est ce qu'il fout là Oxmo Puccino ?


mercredi 11 avril 2012

Manipulations, une histoire française





"Pierre Péan et Vanessa Ratignier marchent sur les pas des deux personnages clés de l'affaire Cleastream, Imad Lahoud l'ancien trader et Jean Louis Gergorin, stratège chez EADS. En mai 2002, Imad Lahoud sort de prison. Malgré ça, il va opérer une ascension fulgurante au sein des services secrets français. Il bénéficie de l'aide de Gergorin qui lui présente le Général Philippe Rondot, le spécialiste français de la lutte antiterroriste. Lahoud lui promet Ben Laden, l'appât fonctionne. Il devient agent de la DGSE, obtient un emploi de couverture chez EADS."















"Pour trouver Ben Laden, Lahoud a besoin de l'annuaire des comptes bancaires de la « chambre de compensation » Clearstream. C'est l'instrument mis en place par toutes les banques du monde pour centraliser et mémoriser l'ensemble des opérations de transferts de titres et de capitaux. Un journaliste en a décrypté les mécanismes : Denis Robert. Son livre, publié en 2001, décrit comment ce mécanisme peut être détourné pour blanchir l'argent sale. Lui et les hommes qui l'ont aidé à dévoiler ce mécanisme se trouvent au centre d'une gigantesque polémique. Commence un interminable harcèlement judiciaire, qu'il finira par gagner. Car Denis Robert n'a rien lâché, d'autant moins qu'un nouvel informateur, Florian Bourges, lui transmet un listing de comptes datant de septembre 2001, document qui servira, plus tard, de base aux faux listings Clearstream."















"La DGSE commence à sérieusement douter d'Imad Lahoud. Or en mars 2003 Jean Luc Lagardère décède subitement. Profondément ébranlé par la mort de son patron, Jean Louis Gergorin soupçonne un assassinat. Pour comprendre la paranoïa de Gergorin, il faut revenir sur une décennie de restructuration de l'industrie d'armement française. Deux géants s'affrontent violemment, Jean Luc Lagardère à la tête de MATRA et Alain Gomez PDG de THOMSON. La victoire de Lagardère sera totale, Matra est devenu EADS, numéro 2 mondial de l'aviation et de l'industrie de la défense. Ce qui lui vaut de nombreux ennemis. Dans ce monde des marchands d'armes, tout est possible, y compris le meurtre. A la mort de Lagardère, Imad Lahoud comprend le désarroi de Gergorin. Il va tout faire pour alimenter sa parano et ainsi se rétablir après avoir été lâché par la DGSE."















"Lahoud démontre à Gergorin que des mouvements suspects sur le titre Lagardère ont bien eu lieu dans les semaines précédant la mort du capitaine d'industrie. Comment ? Grâce aux listings Clearstream. Ceux-ci laissent apparaître le nom d'Alain Gomez. Mais voilà qu'au fil des jours, d'autres noms surgissent, comme celui d'Andrew Wang, l'intermédiaire de Thomson dans le contrat des frégates de Taiwan. Un contrat de 16 milliards de FF dont la signature a nécessité la mise en place d'un système de corruption impliquant les dirigeants communistes chinois, les militaires taiwanais... et le pouvoir politique français. Où l'on découvre le mécanisme complexe des rétro-commissions et des liaisons dangereuses entre marchands d'armes, services spéciaux et pouvoir exécutif."















"En janvier 2004, Jean-Louis Gergorin est définitivement convaincu que la mort de Lagardère s'explique par les systèmes de corruption.
Il se rend au Quai d'Orsay pour s'entretenir avec Dominique de Villepin. Son but est le lancement d'une enquête afin de trouver l'assassin et nettoyer le système.
Or quelques jours plus tard, Imad Lahoud apporte de nouveaux listings Clearstream où apparaît un autre réseau de corruption.
Celui-ci mène tout droit à la "guerre des droites" de 1993 à 1995, à un trésor de guerre supposé des balladuriens aux méandres de l'affaire Karachi."















"Voilà maintenant le nom même de Nicolas Sarkozy sur les listings ! On ne peut plus attendre : Gergorin transmet anonymement les listings au juge Van Ruymbeke. Le Point en fait sa Une en juillet 2004. Le feuilleton médiatique commence alors que le juge découvre que les listings sont faux. Entièrement faux ? Trop tard : l'affaire se retourne contre ses initiateurs. Au passage, Denis Robert est aspiré, puis traîné dans la boue. La logique judiciaire oblige chacun à sauver sa peau, alors que Nicolas Sarkozy promet de pendre le coupable « à un croc de boucher ». Deux procès délivrent une vérité judiciaire. Mais un mystère plane toujours autour du mobile du falsificateur Imad Lahoud. Pourquoi a-t-il fait cela ? A-t-il agi seul ? Il manquait une clé pour tout comprendre. Pierre Péan, au bout de son enquête, pense l'avoir trouvée..."





mardi 3 avril 2012

La strategie du choc (Naomi Klein)





Ce documentaire propose une analogie entre les méthodes de coercition, de torture, de "remodelage" psychologique développées par la CIA dans les années 60 (notamment les électrochocs) et les modes de propagation des doctrines ultra libérales des années 70 à nos jours.
Faire perdre tout repère pour pouvoir en imposer de nouveaux. Affaiblir pour mieux s'imposer.
Le mérite du documentaire est aussi et surtout de retracer l'histoire de l'ultra-libéralisme (ou néo-libéralisme) en tant que système intellectuel et en tant que doctrine imposée. Des balbutiements d'un groupe d'universitaires marginaux (les "Chicago boys") dans un contexte de keynésianisme installé, aux premières "applications" de ces théories dans le Chili de Pinochet, dans l'Argentine de Videla, pour être exportées ensuite aux US et au Royaume uni sous Reagan et Thatcher, puis au reste du monde de manière aveugle, indifférenciée, systématique et in fine "totalitaire". Le documentaire termine sur les suites de la (seconde) guerre en Irak.

jeudi 29 mars 2012

Patric Jean : "La raison du plus fort"





Le premier plan du film le résume en partie : de la fenêtre d'une prison en construction, on voit au loin une usine en ruine. La fermeture de la seconde est, pour le réalisateur, la cause indirecte, mais mécanique de la création de la première : « aujourd'hui on détruit ici une usine et demain on bâtira une prison ».

Ce documentaire suggère en effet qu'en France, en Belgique et en d'autres pays d'Europe, les politiques mise en œuvre pour lutter contre la hausse du chômage sont plus sécuritaires qu'économiques : au lieu de combattre la pauvreté, on combat les pauvres. Aux côtés des quartiers riches, on tolère l'existence de banlieues de misère où se généraliserait la « tolérance zéro ».

Patric Jean montre ainsi que l'on concentre dans ces quartiers tous les problèmes de nos sociétés : fort taux de chômage, fort taux d'analphabétisme, faux taux de pauvreté, fort taux de précarité, fort taux de criminalité... Alors que, selon lui, c'est précisément dans ces quartiers que l'État est le moins présent : faiblesse et/ou difficulté d'accès des équipements culturels, faiblesse des infrastructures de transport et d'urbanisme, distance à l'autorité, etc. Le documentaire identifie alors les conséquences de cette logique discriminatoire propre à nos sociétés occidentales.

Ce faisant, le réalisateur remet en cause l'image d'une démocratie européenne où tous auraient leur chance et offre un regard sur la société européenne, qu'il juge brutale. Il déclare ainsi en introduction au documentaire : « Quelle drôle d'époque ! Que sommes-nous en train de faire ? Avons-nous perdu la raison ? »

Avec ce documentaire, Patric Jean souhaite dénoncer le changement de politique mis en œuvre en Europe depuis la fin des années 1990 : « C'est toute l'Europe qui est en train de passer du traitement social de la pauvreté au traitement carcéral ». Le documentaire repose sur une argumentation rigoureuse, le réalisateur ayant choisi un certain nombre d'exemples particulièrement pertinents. Ses thèses sont proches de celles que le sociologue Loïc Wacquant avait par exemple développé dans Parias urbains. Ghetto, banlieues, État. (La Découverte, Paris, 2006) ou celles du philosophe Jean-Paul Curnier. Ce dernier précise : « Le seul futur des démocraties occidentales aujourd'hui, c'est la menace de leur fin... Et l'on voit bien du reste comment, aux promesses d'un monde meilleur, se sont substituées les exhortations au rassemblement contre toutes sortes de menaces, comment à l'idée de conquêtes démocratiques s'est substituée celle du maintien d'une froide survie... »




vendredi 23 mars 2012

Ron Mann: Grass




LIEN 1


Portrait d'un siècle de lutte contre la marijuana aux Etats-Unis, "Grass" remonte le temps à travers des documents d'archives et notamment les films de propagande anti drogue.